Les danseuses sont ces femmes presque féeriques qui nous font rêver et parfois penser que nous aurions dû peut-être, nous aussi, chausser les pointes quand il était encore temps!
La danse est un art remarquable, mais il demande beaucoup de rigueur et de force mentale, tout se passe dans la tête, on doit dépasser la souffrance physique pour exceller!
Certains artistes peintres ont voulu sublimer les danseuses, mais Edgar Degas est celui qui les a le plus peinte et repeinte souvent dans l’action et pas forcément dans leurs poses les plus avantageuses, même si la danseuse est par essence grâce et beauté!
Mais revenons à cet exceptionnel peintre, qui était également graveur, sculpteur, photographe et faisait parti des impressionnistes français du 19ème siècle. Issu d’une famille noble de banquiers, son père, très féru d’art, va lui permettre d’aménager un atelier dans sa propre maison.
DEGAS passe par l’école des beaux-arts où il développera une maîtrise unique du dessin, ce qui n’est pas le lot de tous les artistes. Son passage en Italie va l’entrainer à peindre de nombreux portraits, car il ne s’intéresse pas du tout aux paysages.
Il est vite happé par le mouvement des danseuses, et sa grande mémoire visuelle lui permettra de retranscrire dans son atelier de façon spontanée, les scènes de ballet ou de moments volés qu’il a pu observé.
La sculpture de la petite danseuse de 14 ans fera un scandale au moment de sa présentation, car elle ne possédait pas les traits parfaits de la danseuse. Sa petite taille, sa matière… de la cire, elle est nue, mais habillée d’un vrai tutu et de vrais chaussons avec cet air nonchalant et narquois qui choque le public de l’époque, elle est trop moderne!
DEGAS laissera donc cette statue et d’autres durant plus de 30 ans sur des étagères de son atelier. Ce n’est qu’après la mort de Degas qu’un fondeur, nommé Hebrard en tirera 22 bronzes et que cette statue deviendra une oeuvre exposée dans de nombreux musées, dont ceux de Washington et Paris.
Degas, atteint d’une maladie oculaire qui lui fera perdre la vue complètement en fin de vie, restera néanmoins le peintre qui retranscrit la vérité de l’instant et le naturel du geste, c’est comme s’il avait observé certains de ses modèles par le petit trou de la serrure.
Ces oeuvres nous touchent car elles nous font voyager dans un monde sans frontière, et ne peuvent nous laisser de glace.
Ses danseuses resteront toujours dans le mouvement, souvent la grâce et feront souvent rêver les visiteurs, qui même s’ils ne sont pas amateurs d’opéra ne pourront rester insensibles à une telle beauté et un tel réalisme.
Alors pourquoi pas une petite reproduction de la fameuse petite danseuse qui fût scandale à son époque!!!!